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mercredi 14 mars 2018

Je ne pouvais rien dire, Paul-Louis Voger


Présentation :

Titre : Je ne pouvais rien dire

Auteur : 
Paul-Louis Voger

 
Editions : Archipel

 
Tome : /


Prix : 20 €

Date de sortie : 14 février 2018

Résumé :


Paul-Louis Voger a fait toute sa carrière dans les «services» du ministère de l’Intérieur. Recruté dans les années 1980 au contre- espionnage de la DST (il a même été agent double pour contrer la pénétration de la police française par le KGB), il en dévoile les méthodes, parfois à la limite de la légalité : interrogatoires, visites de domiciles, écoutes, recrutement d’indics, examen de fadettes, manipulation de sources humaines… Ce récit détaille certaines affaires terroristes que l’auteur a vécues en direct : la traque de Djamel Beghal, le mentor des frères Kouachi, le suivi des réseaux salafistes dans les quartiers ou en prison… Il dévoile les coulisses d’une profession qui nécessite sang-froid, rigueur, méthode et abnégation, montre l’évolution du métier du renseignement sur trois décennies et rappelle le poids des enjeux politiques, comme les incidences de certaines réformes regrettables. Une plongée saisissante au cœur des services secrets.

Mon avis :

Tout d’abord, je souhaiterais remercier Babelio.com et les éditions Archipel pour cet envoi ! En ce moment, je suis assez intriguée par tout ce qui relève des services secrets, d’où mes dernières lectures : Je devais aussi tuer de Nima Zamar, et Histoire secrète du Mossad de Gordon Thomas, qui nous dévoilaient l’envers du décor de l’espionnage en Israël et les différentes affaires internationales.

Cette fois-ci, nous revenons en France pour découvrir le témoignage d’un agent de la DCRI, Paul-Louis Vogue (qui est un pseudonyme bien entendu). C’est très intéressant de voir évoluer une institution comme celle-ci, que ce soit grâce aux méthodes, à la technologie, ou aux différents dirigeants qui s’y sont succédés. Certes, si on a bien suivi l’actualité terroriste de ces dernières années, on ne retrouvera que quelques éléments qui viennent la compléter. Pourtant, ce livre nous permet de comprendre les conditions de travail de ces « espions », le manque de moyens, d’effectif, de formation… (d’autant plus important en provinces) ; avec le flux de données de plus en plus important avec l’arrivée d’internet ; la paperasse qui alourdie le système, les pressions politiques… Cela nous montre également que le terrorisme ne date pas d’aujourd’hui, qu’il avait déjà commencé dans les années 1990 et que si les politiques avaient été préventifs au lieu d’avoir tendance à jouer de la politique de l’autruche ou à penser à eux, la menace aurait pu être davantage prise au sérieux…

D’autre part, il y a quelques points qui m’ont gêné, des redondances notamment à cause des méthodes utilisés, qui sont toujours les mêmes d’une affaire à l’autre, mais contre lesquelles on ne peut rien car finalement cela reste un témoignage où des faits nous sont relatés. De plus, les notes de bas de pages m’ont paru beaucoup trop nombreuses, bien qu’utile, je le reconnais, pour nous détailler les acronymes des différentes institutions par exemple.

Pour conclure, je ne regrette pas cette lecture malgré certains défauts. En fait, on comprend que l’auteur a écrit ce livre pour pointer du doigt les faiblesses d’un système indispensable à notre pays. Il propose même quelques pistes pour y remédier dans l’espoir d’améliorer les choses.

Note : 7/10

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